La valeur de l’arbre

La pause sous la canopée de l’olivier de Bohème, la cueillette de la baie attendue de l’amélanchier, humer le délicat parfum du tilleul, se perdre l’idée au travers le ballet du pied de vent dans la cime, se réchauffer de la corde de bois, la générosité pénétrante du plancher de mélèze sous le pied, tout cet oxygène offert en cadeau, le refuge que procure le grand pin quand il pleut à verse, saisir le sens de l’intimité que procure la haie, le quartier boisé invitant, mesurer toutes les richesses de l’arbre.

Bien individuel, richesse collective, l’arbre possède une valeur qui est attribuable aux fonctions qu’il joue, aux services qu’il rend, aux biens qu’il procure. À l’homme, mais également à la faune qu’il abrite, aux insectes qu’il nourrit, aux sols qu’il crée et retient, au lac qu’il filtre et ce, sans rien demander. Pour son propriétaire, l’arbre possède une valeur marchande en lien avec celle de sa propriété. Pour la collectivité, la valeur de l’arbre se mesure aux services qu’il rend, aux catastrophes qu’il permet d’éviter, à sa seule présence, parfois millénaire, dont il nous fait grâce.

Quoiqu’il en soit, l’arbre, semis ou vétéran, bénéficie directement ou indirectement à l’homme. Apprécions-en toute la valeur.

André Goulet, ingénieur forestier, évaluateur d’arbres certifié TRAQ – ISA